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Jessica Evangelista

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Sujet de thèse

Acteurs et mouvements non-étatiques en République dominicaine, une histoire connectée dans les Caraïbes hispanophones et l'Espagne dans le cadre de la transformation de l'État et de la politique (1860-1930).
Sous la direction de Clément Thibaud (EHESS), et la co-direction de Jorell Meléndez-Badillo (Université de Wisconsin-Madison).


Financement de la thèse : contrat doctoral fléché de Casa de Velazquez (2023-2026).

 

Résumé

Cette recherche vise à identifier les caractéristiques sociopolitiques de l'activité non étatique, en cherchant à déterminer s'il existe un lien socio-historique entre les complexités de l'État-nation post-colonial, la recolonisation, le développement d'économies géographiques simultanées et l'émergence de communautés et d'individus autonomes vis-à-vis de ces réseaux transnationaux complexes. Elle étudie les complexités régionales décentralisées qui influent sur la composition de la zone, tout en examinant les multiples acteurs non élites, notamment une population essentiellement rurale composée de fermiers issus d'immigrants espagnols et descendants d'esclaves. Il s’agira également d’observer s’il a pu exister des sociétés proto-anarchistes, celles qui ont vécu activement en dehors de la gouvernance de toute organisation étatique, avant et/ou en même temps que l’AIT, et qui ont formé l’anarchisme sans l’influence européenne. En outre, il examinera le transfert d’idées politiques autonomes d’un contexte ouest-européen à un contexte post-colonial par le biais d’une politisation interne qui place les révolutionnaires espagnols aux côtés des révolutionnaires locaux. Pour ce faire, cette étude s’appuiera sur trois axes de recherche : (1) les transformations politiques et étatiques entre les périodes coloniale et postcoloniale ; (2) l’anarchisme transnational construit à travers des réseaux de divers acteurs au sein de mouvements géographiques et idéologiques par le biais de documents écrits, tels que des journaux, des pamphlets et des lettres et (3) l’anarchisme décolonial qui examine le concept d’anarchisme à travers une « lentille décoloniale » afin de lui donner une valence double à la fois européen et local. D’un point de vue chronologique, cette étude va de la tentative de recolonisation espagnole (1860-1865) à la formation des mouvements de la classe ouvrière à l’avènement de la dictature de Trujillo en 1930. La question centrale de cette recherche est la suivante : quelles étaient les caractéristiques sociales et politiques des mouvements et communautés autonomes par rapport à l’État-nation naissant de la République dominicaine au dix-neuvième siècle et au début du vingtième siècle ? Pour approfondir cette question, nous posons les questions suivantes : comment ces mouvements se sont-ils développés et organisés en fonction de leur situation géographique ? Certaines communautés se sont-elles constituées en lien avec les migrations espagnoles et/ou le discours politique anarchiste ? Et combien de communautés sont-elles liées à l’héritage de l’esclavage colonial ? Pour répondre à ces questions, j’émets l’hypothèse que, tout comme l’historiographie de l’anarchisme portoricain et cubain met en évidence les grands réseaux anarchistes créés avec l’Espagne, ces réseaux se sont également étendus à la République dominicaine, bien qu’elle ait été majoritairement souveraine lors de sa lutte pour l’indépendance. Une hypothèse secondaire est qu’il existait également une forme locale de mouvements autonomes créés à partir de communautés d’anciens esclaves et d’organisations sociales internes : ceux qui avaient activement cherché des modes de vie autonomes pendant et après la période coloniale et ceux qui sont devenus autonomes au fil des transformations politiques de cette époque. Par conséquent, l’objet d’étude de cette recherche est constitué par les formes d’organisation et les communautés autonomes liées à l’espace géographique de la partie orientale de l’île d’Hispaniola (ce qui étend l’enquête inévitablement à celle du voisin haïtien), qui s’ajoutent aux études anarchistes de plus en plus nombreuses qui se concentrent sur Cuba, Porto Rico et leurs liens avec l’Espagne.

Mots clés : histoire socio-politique, postcolonialisme, décolonialisme, anarchisme, mouvements sociaux, réseaux transnationax, les caraïbes, République dominicaine,

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