Sujet de thèse

En français : Risorgimento outre-Atlantique. Mobilité politique entre Italie et États-Unis, 1815-1860
En Italien : Risorgimento oltre Atlantico. Mobilità politica tra Italia e Stati Uniti, 1815-1860

Thèse en cotutelle avec l'université de Pise, sous les directions de M. Clément THIBAUD (EHESS), Nicolas Barreyre (EHESS), co-direction et M. Alberto Mario BANTI, M. Gian Luca FRUCI (Université de Pise) 
 

Financement de la thèse

Contrat doctoral : Université de Pise – Ministero dell’Università e della Ricerca (Ministère Italien de l’Université et de la Recherche)


Résumé

La mobilité politique est un élément essentiel pour la compréhension de la dimension transnationale et collective des espaces et des cultures politiques, ainsi que des luttes nationales, au XIXe siècle. Elle donna naissance à des « histoires entremêlées », à des espaces et à des expériences partagées entre des groupes d’émigrants politiques (et non) de différentes origines. En particulier, l’espace atlantique euro-américain se configura, au XIXe siècle, comme un contexte privilégié d’élaboration des possibles, grâce aux intenses circulations et échanges de personnes, d’idées, de cultures et de pratiques.

Ma thèse a pour objectif de situer le patriotisme du Risorgimento italien dans cette dimension, en s’attachant en particulier à la mobilité entre la Péninsule italienne et les États-Unis entre la fin des guerres napoléoniennes et l’Unité italienne. Il s’agit de démontrer que les émigrants politiques originaires d’Italie étaient bien intégrés et actifs dans le réseau d’interconnexions de l’époque et qu’ils trouvèrent aux États-Unis un contexte favorable à la poursuite de leur activisme politique et à la mise en œuvre de leurs projets. Les principales villes de la côte orientale nord-américaine, en particulier, devinrent des carrefours entre émigrés de différentes origines et des pivots pour les mouvements politiques des Amériques et d’Europe. Ainsi, ces expatriés ont fini par être non seulement un élément important pour la cause nationale italienne, mais aussi une composante significative des luttes anti-absolutistes entre l’Europe et les Amériques.

À cet égard, ma recherche se concentre en particulier sur l’expérience de mobilité de ces expatriés et sur leurs interactions avec d’autres groupes d’émigrés politiques, en premier lieu français et espagnols, dans le contexte nord-américain, entre 1815 et 1860, soit à une période clé d’échanges et de mutations. 
 

Mots-clés

Mobilité politique ; États-Unis ; Réseaux transnationaux ; Circulations ; Nationalismes ; Risorgimento